segunda-feira, 12 de março de 2007

Potemkine





M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Qui chante au fond de moi au bruit de l'océan
M'en voudrez-vous beaucoup si la révolte gronde
Dans ce nom que je dis au vent des quatre vents
Ma mémoire chante en sourdine : Potemkine.

Ils étaient des marins durs à la discipline
Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers
Et le coeur d'un marin au grand vent se burine,
Ils étaient des marins sur un grand cuirassé
Sur les flots je t'imagine : Potemkine.

M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où celui qui a faim va être fusillé
Le crime se prépare et la mer est profonde
Que face aux révoltés montent les fusiliers
C'est mon frère qu'on assassine : Potemkine.

Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade
Tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint
Mon frère, mon ami, je te fais notre alcade
Marin, ne tire pas sur un autre marin
Ils tournèrent leurs carabines : Potemkine.

M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on punit ainsi qui veut donner la mort
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on n'est pas toujours du côté du plus fort
Ce soir j'aime la marine : Potemkine


1965

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